(Adnkronos) – « Malheureusement, les taux de vaccination chez les adultes atteints de cancer sont très faibles en Italie. La vaccination contre le zona doit faire partie du parcours de soins du patient. C’est donc le message le plus important qui doit être donné en particulier aux spécialistes en oncologie ». Ainsi Claudio Mastroianni, président de la Société italienne des maladies infectieuses et tropicales (Simit), en marge de l’événement « Frames – Focusing on Herpes zoster. Nouvelles perspectives de prévention chez les patients cancéreux », promues par Gsk et en cours à Rome.
« L’une des complications les plus fréquentes et les plus courantes » de l’infection par le zona, souligne Mastroianni, « est la neuropathie périphérique, une neuropathie très douloureuse qui compromet considérablement la qualité de vie des patients qui la contractent. Elle peut durer des mois et surtout, par exemple, si elle touche des patients cancéreux, elle nécessite aussi des thérapies importantes, entraînant des problèmes d’interaction avec les médicaments et avec le risque d’interrompre la thérapie pour la maladie sous-jacente ».
« En plus de la neuropathie périphérique – poursuit le président Simit – il peut y avoir des complications secondaires, des surinfections infectieuses, bactériennes et finalement aussi des manifestations neurologiques, par exemple le zona ophtalmique. Une association entre l’infection par le zona et le développement de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires a également été récemment démontrée. C’est une infection qui peut être grevée de complications importantes. De nombreuses études le prouvent et le risque ne doit pas être négligé. La douleur qu’elle provoque est vraiment liée à la neuropathie périphérique et à d’autres complications.
Contre l’herpès zoster, connu sous le nom de zona, « aujourd’hui – rappelle Mastroianni – nous disposons d’un vaccin recombinant avec adjuvant extrêmement sûr, capable d’induire une efficacité de plus de 90 à 95 %. Mais l’une des caractéristiques les plus importantes est le fait que les effets de cette protection durent également de nombreuses années par rapport au vaccin utilisé auparavant. La vaccination du sujet immunodéprimé est un problème surtout en raison des complications qui peuvent être liées à ce type de patients et ce vaccin est extrêmement efficace même dans cette catégorie de patients ».
Enfin, le président Simit s’attarde sur la figure professionnelle la plus apte à administrer le vaccin. « Il est important – précise-t-il – que la vaccination soit proposée par l’oncologue, car c’est le spécialiste de référence qui suit ces patients et si vous avez la possibilité de pouvoir le vacciner dans votre propre hôpital, ce serait l’idéal. Cependant, toutes les opportunités pour saisir et mettre en œuvre la vaccination sont les bienvenues : ces barrières doivent être surmontées, ces obstacles qui ne facilitent pas la mise en place de cette vaccination ».