(Adnkronos) – Il a une « ligne directe » vers le cerveau et un rôle clé dans la santé. C’est le microbiote intestinal, un « allié » à protéger : si son équilibre est affecté, en effet, cela peut avoir des conséquences négatives également en termes de maladies. Un focus d’experts du monde scientifique et académique est dédié aux secrets de cet « organe invisible » qui vit dans le corps humain. L’occasion de faire le point sur les connaissances acquises à ce jour est une conférence scientifique Ecm (« Microbiote : de l’intestin au cerveau »), qui se tiendra en direct le vendredi 14 juillet à partir de 16h, un événement promu et organisé par Artemisia Academy, un organe de la Fondation Artemisia, dont Mariastella Giorlandino est présidente, administratrice du réseau Artemisia Lab et représentante de Confapi Health, University and Research.
Le microbiote intestinal, l’ensemble des micro-organismes efficaces de notre intestin, est directement responsable de notre état de santé, de la métabolisation de certains nutriments et de la production de métabolites, qui ont également un effet positif sur l’équilibre mental, explique une note. En effet, il a été scientifiquement prouvé que la stabilité du microbiote intestinal est capable d’influencer positivement les processus cérébraux, avec des effets pouvant affecter la santé mentale et les fonctions cognitives, soulignent les experts : le microbiote intestinal, via le système nerveux intestinal, envoie des signaux au cerveau en stimulant la libération d’hormones ou en transformant les nutriments en substances et en vitamines qui influencent le métabolisme et le système immunitaire, qui à leur tour ont un impact sur le fonctionnement du cerveau. Par exemple, il a été démontré que 90 % de la sérotonine est synthétisée dans les intestins.
Mais la communication entre le microbiote intestinal et le cerveau, préviennent les experts, peut aussi être déclenchée dans un sens négatif : des altérations de la composition du microbiote intestinal « peuvent même entraîner le développement ou l’aggravation de diverses pathologies oncologiques, des pathologies psychiatriques (dépression, troubles bipolaires psychose, schizophrénie, anorexie, anxiété et troubles obsessionnels compulsifs) ou neurodégénératives, comme le révèle par exemple une étude menée par des chercheurs anglais et allemands, publiée dans ‘Jama Psychiatry’ », poursuit la note.
D’autres études scientifiques ont également montré que des événements choquants, douloureux ou très stressants peuvent affecter significativement le microbiote intestinal et le bien-être général de la personne, dès le stade de développement dans le ventre de la mère et dès la naissance, poursuivent les experts. Par exemple, le détachement du nouveau-né de sa mère représente un véritable traumatisme qui peut altérer significativement le microbiote de l’enfant et, par conséquent, son équilibre systémique. En effet, le premier moment où nous entrons en contact avec les micro-organismes est précisément celui de l’accouchement, événement qui représente donc le premier facteur important constituant le microbiote du bébé.
Une autre source de micro-organismes est le lait maternel, qui contribue stratégiquement dans la première année de vie : l’allaitement non seulement transmet les meilleurs nutriments pour le développement de l’organisme de l’enfant, mais détermine également la sélection du meilleur microbiote pour ses intestins, préservant ainsi également le processus de régulation émotionnelle, observent encore les experts. La composition du microbiote intestinal est propre et unique à chaque individu et dépend principalement de facteurs génétiques et environnementaux (dont le mode de vie, l’utilisation de médicaments et de désinfectants et, bien sûr, la nutrition). Les facteurs environnementaux sont ceux sur lesquels il est possible d’agir activement à la fois pour prévenir les altérations par l’adoption de bonnes habitudes de vie et en cas de dysbiose (par des plans thérapeutiques personnalisés).
Un exemple pour tous : en 2016, un rapport sur 5 études cliniques réalisées sur un échantillon de volontaires soumis à un traitement aux probiotiques a été publié ; ces études ont révélé que « dans l’ensemble, les probiotiques réduisaient le risque de développer une dépression chez les personnes en bonne santé et soulageaient les symptômes de dépression chez les sujets affectés ». Telles sont les principales questions qui – avec la participation d’experts et la contribution inconditionnelle de TomaLab – seront abordées lors de la conférence de l’Artemisia Academy.